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Tobagoland

A peine arrivés et nous sommes déjà sous le charme !

Tobago fait partie des dernières îles antillaises encore largement préservées, « une patte de mouche perdue tout en bas du tableau turquoise des Caraïbes »…
Nous découvrons là un petit bout de terre allongé de 42 km de long, légèrement montagneux et recouvert d’une dense forêt tropicale. Nature luxuriante et impressionnante de par son authenticité, elle est connue pour être la plus vieille réserve naturelle de la planète.

La côte nord de Tobago est très découpée et présente ainsi une succession de baies et de criques. Parmi celles-ci, au nord-ouest de l’ile, se trouve la grande baie de Man of War qui abrite le village tranquille de Charlotteville. C’est ici et dans ses eaux profondes que nous jetons enfin l’ancre.

Une petite échancrure de la côte nous permet de trouver des fonds de 15m juste devant la Baie des Pirates, petite mais très jolie plage. Le cadre est somptueux et nous avons hâte d’aller nous dégourdir les jambes !

Plage de Pirate’s Bay un peu à l’écart…

Nous sommes une quinzaine de voiliers au mouillage, et la plupart sont hollandais. Je ne pensais pas que nous saurions autant. Notre plus proche voisin vient nous mettre au courant des formalités à effectuer dans les quatre heures après l’arrivée sur l’île. Pas le temps de se poser, l’annexe est gonflée et nous partons aussitôt voir les douanes et l’immigration. Ouh que ça fait tout bizarre de retrouver le plancher des vaches !

Front de mer…

Les officiers sont cool et la paperasse est rapidement expédiée. Faut compter 50 titi dollars (6 euros) de droit pour un mois passé sur l’île, ou un peu plus si on arrive en dehors des heures d’ouverture hum… L’unique distributeur automatique est juste à côté. Mais surprise ! L’île est en fait découpée en deux districts ! Pour aller mouiller au sud, il faut refaire les formalités à Scarborough, capitale et second port d’entrée de l’ile. Pas pratique. On se contentera donc de rester sur la côte nord-ouest de Tobago et puis finalement, c’est la plus sauvage et c’est donc celle qui nous intéresse le plus.

Le mouillage est pépère, super bien abrité du vent et de la houle. Pour débarquer, il y a un petit quai bien pratique pour les annexes sur la jetée principale où se trouve également un robinet d’eau gratos. Et ôh miracle ! On a même du wifi gratuit, bon ok qui coupe tout le temps mais luxe, on le capte du bateau. Ah les joies d’internet après ces semaines de mer…

Pélican, nombreux dans le coin

Petit village de pêcheurs, Charlotteville est un endroit où il fait bon flâner. L’atmosphère y est paisible et les habitants sont souriants et avenants. Décontractés, ils nous abordent d’un « cool man » histoire de bavarder un peu. La mode est plutôt au rasta et certains d’entre eux portent des dreads méga méga longues. Quotidiennement, le reggae résonne dans les rues. De couleurs flashies, les maisons sont fleuries et bien entretenues, ambiance de gaieté générale… Juste devant le quai, se trouve un supermarket pour l’avitaillement léger (peu de frais) et plus loin quelques paillotes colorées vendent fruits et légumes…

Voilà, sinon il fait chaud et il fait beau même si nous nous prenons quelques grains de temps en temps. Nous vivons maintenant en maillots de bain et nous nous baignons tous les jours dans une eau à 28° qui en plus, est super poissonneuse ! Le pied…

Après avoir passé le 24 décembre en mer en mangeant du confit et en écoutant des chants de noël remixées au zouk sur la seule radio francophone qu’on captait en mer (non non pas RFI la muette), le réveillon du nouvel an s’est déroulé ici. Nous avons ainsi retrouvé tous les autres bateaux dans un ptit resto en bord de plage… L’occasion de discuter un peu, et de rencontrer un jeune couple tout sympa partis d’Afrique du Sud…

L’année 2013 démarre donc là pour nous, dans ce havre de paix entre mer et forêt. Des résolutions pour cette nouvelle année ? Oui : apprendre à parler correctement anglais ! Ça serait cool… ;)

Recherches qui ont permis de trouver cet article :

  • https://letundra com/ru/news/?taglist=rejsy ssha stambul

Arrivée sur Sao Nicolau

Après une courte et agréable navigation de nuit, nous voilà maintenant sur Sao Nicolau ; l’île la plus rurale et la plus authentique du Cap-Vert car elle est restée à l’écart des circuits touristiques. De forme allongée, elle est soit-disant « raisonnablement montagneuse » mais son plus haut sommet, le Monte Gordo, volcan primitif, culmine tout de même à plus de 1300m. C’est donc un tout autre paysage capverdien que nous découvrons là. Canyons encaissés, vallées, et même verdure et humidité… Et ce, même si le versant sud de Sao Nicolau, où se trouve le mouillage principal, est bien plus aride que la côte nord.

Au petit matin, nous plantons notre pioche devant le village de Tarrafal ; port de pêche et de commerce de l’île. Devant nous s’étend une courte plage de sable noir, réputée pour sa qualité et pour ses vertus thérapeutiques. Peu de vent sur le mouillage actuellement, la quinzaine de voiliers présents barbotent paisiblement sur leurs ancres… Nous trouvons place à proximité du brise-lames, en croisant les doigts pour ne pas gêner les manœuvres du gros ferry qui débarquerait ici une fois par semaine. On verra bien hein !

Mouillage de Tarrafal et plage noire, iode et titane bons pour les rhumatismes…

Contraste entre architecture rurale (maisonnette plein pied à gauche en pierre et toit en bois/paille) et les nombreux autres bâtiments en ciment, à peine finis, sans toiture, ni peinture…

Nous débarquons d’abord sur la plage puis directement au quai des pêcheurs où là nous sommes accueillis par tout un groupe de gosses « gardiens d’annexe » qui proposent/imposent leurs services. Petite rémunération facile, c’est donc à celui qui choppera l’amarre en premier ! Première confrontation de ce type, nous en sommes un peu décontenancés… Dans la rue, ils nous appellent « Capitaines » et des gamins tous jeunes se proposent même pour aller gratter notre antifouling bien toxique sous la coque ! Arf, et l’école !? Et pourtant, et pourtant… Le Cap-Vert a un des meilleurs taux d’alphabétisation de l’Afrique de l’ouest. Mais soucy : grosses disparités car scolarité obligatoire mais payante…

Sur l’île, tous les bestios ont été importés. On croise une multitude de biquettes, souvent accompagnées de leurs petits, qui broutent placidement mais qui ne se laissent pas approcher. Aux odeurs, on reconnait sans difficultés les porcheries éparpillées sur les hauteurs de la ville. Et chaque soir, bonhommes mais surtout femmes vont et viennent pour les nourrir en portant le plus souvent la bassine de bouffe sur la tête… Pas mal de vachounettes aussi ! Et trois poules ! Et… Y’a le mystère des moutons sacrés, bêtes ou précieuses ou fragiles devant être parquées et cachées du regard des gens derrière de hautes grilles/tôles… Voilà, j’arrête avec mes descriptions animalières, c’est la campagne quoi ! :)

Tout au bout là-bas, un grand hôtel pas fini mais déjà à l’abandon…

Gamins pêcheurs qui eux ont le coup de main !

Le Cap-Vert est réputé pour ses eaux très poissonneuses et pour être ainsi un bon spot de pêche sportive. En effet, chaque jour, les pêcheurs du coin ramènent de très belles prises. Parmi celles-ci, thons énormes, espadons, marlins bleus tant convoités et parfois même… squales ! Parlons-en, paraîtrait qu’il n’est pas rare que ces requins viennent rôder dans le mouillage une fois la nuit venue attirés par les restes de poissons près du port… Paraitrait aussi qu’une fois, on en a vu un de plus de deux mètres juste à côté des bateaux en journée. Et paraitrait même qu’un plaisancier se serait fait bouffer les mains au mouillage en vidant un poisson… Mouai. C’est ce qui se raconte par là ! Radio Ponton adore ces histoires-là… :)

Toujours est-il qu’en voyant quotidiennement des mômes, pas plus grands que trois pommes, ramener avec facilité plusieurs poissons d’affilés, et bien j’ai eu envie d’essayer ! Hop, j’attrape une ligne plombée ainsi qu’un hameçon. Au bout, j’essaie d’y faire tenir un morceau de poisson-volant séchant sur le pont depuis deux jours. Et à l’eau le bazar ! Peut-être un coup de pot mais c’est une réussite ! 1er jour : cinq petites carangues, 2ème : un joli baliste et pour finir : un moche carrelet ! Classe ! Tiens et on a eu aussi la chance de découvrir le mérou rouge ou Garoupa (très miam) sur Contre-temps, « petit cata » (hein ? :) également au mouillage… Salut au passage aux basques du sangria vert ! ;)

 

Nos diners…

Balade sur la bonita

Visite de La Palma, petite île triangulaire au nord-ouest de l’archipel, également appelée l’île jolie ou l’île verte… Sa végétation parfois luxuriante nous rappelle un peu celle de Madère. De nombreux sentiers de rando bien balisés parcourent l’île en long et en large mais nous nous sommes contentés d’un aperçu très condensé…

Cubo de la Galga et son humide forêt vierge…

Bananeraies à foison !

Impressionnants tous ces champs de bananes ! Les Canaries en produisent 320 000 tonnes par an, soit-disant une goutte d’eau par rapport aux productions de l’Inde, de la Chine, du Brésil et de l’Equateur…

Nous sommes ensuite montés jusqu’au Roque de los Muchachos (point culminant de La Palma à 2426m) qui constitue le rebord nord de la fameuse Caldeira de Taburiente. Classé parc national, c’est un très vaste cratère volcanique de 9km de diamètre pour une trentaine de km de circonférence…

Suivez le chemin…

N’arrivant pas de bonne heure, les nuages avaient pris possession de l’endroit. Mais ça vaut le coup de grimper là-haut, l’air est frais et le silence est impressionnant. Nous avons pu observé quelques rapaces qui planaient tranquillement dans les airs…

C’est sur cette crête rocheuse et dans cet environnement grandiose au plus près des étoiles qu’est implanté l’observatoire d’astrophysique. Il regroupe aujourd’hui la plus grande concentration de télescopes de l’hémisphère nord. Les nuages bloquant les poussières en contre bas, l’air y est ainsi très pur…

Maitre corbeau qui dégustait quelques sablés nous a ensuite raccompagnés…

Nous redescendons par la même route très très sinueuse qui traverse une grande forêt de pins. 12km de lacets ! Interminable :) Encore quelques heures devant nous pour faire un saut à l’ouest de l’île avant de rejoindre Santa Cruz… Grand soleil à Tazacorte, mais pluie pour nous !

Marina de Funchal

Une mer houleuse faisant trop rouler le voilier ainsi qu’un gros coeff’ de marée nous font lever l’ancre. Direction Funchal où je viens tout juste de réserver une place par téléphone au cas où. Nous arrivons sous voiles dans le port de commerce avant de bifurquer pour s’engager entre les digues de la marina. Là un bonhomme vient nous aider à la manœuvre. En effet, l’amarrage n’est pas simple seuls, nous sommes sur deux pendilles nez au ponton.

On ne trouve pas que ce port ayant si mauvaise presse soit si pourri que ça. L’accueil est bon et nous payons 25 euros la nuit pour être au cœur de la capitale. Bruyant ? Parfois mais la pluie nous aide bien sur ce plan là ! :)

Nettoyage du bateau, lessive, avitaillement OK.

Une fenêtre météo se précise pour demain, nous prendrons donc la route des îles Canaries à 270 miles plus au sud-est ! On pensait être enquiquiné par Nadine, tempête tropicale qui fonçait vers les Açores mais finalement elle passera normalement un peu plus haut. Seule retombée, pas mal de houle nous arrive dessus hum hum…

Nous profitons donc de notre dernier jour pour visiter le célèbre jardin botanique de Madère. Bof, sans plus et peut-être plus intéressant au printemps quand les plantes sont en fleurs… Nous rendons la voiture et revenons au bateau en contournant la fête du Panda, une manif’  ainsi qu’une course de voitures dans la ville !