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Mouillage Plage Vasco de Gama, Sines

Le passage du Cap San Vincente s’est très bien passé. En effet, il s’est fait au moteur et sans houle. Renaissance a alors croisé pas mal de voiliers dont la plupart prenait la même direction que nous. Nous avions ainsi l’impression d’être moins dans le mauvais sens.

Remonter le Portugal est, selon tout le monde et selon notre guide de nav’, bien galère puisque les vents dominants dans cette région sont les « alizés portugais » soufflant de nord, également appelés « nortada ». Ils peuvent atteindre régulièrement Force 7 l’après-midi, conjugués à un effet brise de mer ! Deux tactiques nous sont alors proposées. La première consisterait à tirer un bord jusqu’aux Açores et la seconde serait de naviguer par petites étapes quotidiennes en naviguant de l’aube jusqu’au début l’après-midi.
Bon, vu que nous sommes un peu pressés, on choisira d’oublier la première et d’approfondir la seconde, les Açores étant un peu trop loin de nous… Exit ainsi les nuits en mer, tant mieux, nous sommes un peu novices en navigation (enfin surtout ma pomme) !

Le Cap San Vincente, oui toujours ce gros bout de caillasse, marque une étape significative dans notre tour de c’t’été de la péninsule ibérique. En effet, Renaissance ne file plus vers le sud ! Ça y est, le cap a maintenant changé ! En voguant vers le nord, nous entamons donc la route du retour… On croise les doigts pour que notre bonne étoile choisisse également d’aller vers là-haut :)

Le reste de la navigation du jour s’est bien passée puisque nous avons eu 0 houle. Par contre, c’est uniquement grâce au moteur que Renaissance a avalé les 55 milles que nous avons parcourus et qui nous ont conduit à Sines. Je crois que le temps ne s’est jamais écoulé aussi lentement. Petit réconfort, nous n’étions pas seuls à être en mer. Nos potes à ailerons sont venus plusieurs fois nous voir et nous avons aussi croisé un gros devant à tribord. Nous avons pu observer cette énorme bestiole marine avec un petit aileron au dessus par deux fois au niveau de la surface de l’eau et puis plus rien… J’aurai bien aimé savoir qu’est-ce que c’était. Il devient évident que nous n’avons pas pris assez de lecture et il nous manque aussi deux ou trois livres sur les animaux du coin. Et oui, nous croisons également pleins de piafs sans pouvoir les reconnaître, idem pour les poiscailles… (Et manger un truc inconnu ptète à moitié non comestible, bof quoi ! Moué, c’est encore une excuse pour ne pas pêcher tiens ! Mais non, euh c’est juste qu’on va tout le temps trop vite pour la pêche à la traine hum… Voué c’est ça.)
Bref, nous voilà à côté du tout petit port de plaisance de Sines à l’intérieur d’un grand port de commerce. Cargos, zones industrielles et cheminées donnent une très mauvaise première image de l’endroit mais elle s’estompe vite quand on arrive au niveau de la marina. Nous mouillons devant la plage Vasco de Gama à l’ouest des pontons, à côté de trois autres voiliers sur ancres. A peine le voilier posé, v’là le raffut ! C’est toute la flotte des pêcheurs qui déboule sirènes hurlantes et grand pavois au vent. Les dizaines de bateaux petits et gros sont noirs de monde, font le tour de la zone de mouillage et regagnent le port de pêche ! C’est la fiesta, souris, on nous prend en photo… Ah oui ! Nous sommes bien le 15 août ? Les autorités passeront à côté de nous sans nous dire quoi que ce soit bien que normalement le mouillage ici soit payant, 35% du prix de la marina quand même…

Sines est un coin plutôt sympatoche. Petit, joli et bien abrité ; nous aimons !

Tiens sans le vouloir, nous sommes sur le chemin de « l’Histoire de la Navigation », après Sagres et sa grande école qui centralisait toutes les connaissances maritimes, nous v’là sur le lieu de naissance du navigateur qui a découvert la route des Indes… Une bonne idée de lire ce bouquin en ce moment même ! :)

Recherches qui ont permis de trouver cet article :

  • sines

Mouillage Enseada de Belixe, tout au sud-ouest européen

Après être passés au bureau de la marina pour leur rendre le badge, nous sommes partis hier de Vilamoura aux alentours de 10h. La mer était pratiquement plate. Tout comme la veille, il n’y avait pas assez de vent pour sortir les voiles, c’est donc au moteur que s’est faite toute la traversée.

Nous avons mis 6h30 pour faire les 45 milles qui séparaient le port du Cap San Vincente, aidés par quelques nœuds de courant. Le temps est passé relativement vite.
A l’est de Portimao, la côte est plutôt jolie car on trouve de petites falaises très découpées et séparées par quelques plages. Notre bouquin ne nous donne aucune information là-dessus mais ce doit être un bon coin pour caboter et pour flâner un peu.

Alors que nous arrivions à destination, de nombreux dauphins sont venus jouer avec nous à l’étrave du voilier et ont disparus aussi sec à l’approche d’un filet à poiscailles du coin.


Devant nous, le Cap San Vincente et la Ponta de Sagres se rapprochaient. Ce sont deux promontoires très impressionnants, sauvages et qui sont situés tout à l’extrémité sud-ouest du Portugal. Comme bien souvent au niveau d’un cap, la houle s’est alors légèrement amplifiée mais ce ne fut en rien problématique. Nous avons passé les premières zones de mouillage (Enseada de Sagres et la baie de Baleeira) en souhaitant voir s’il était possible de mouiller au niveau du Cap même. La mer était un peu sans dessus dessous mais une fois dans la dernière baie, les vagues se sont amoindries.

Les énormes bancs de poiscailles de la baie !

Nous avons jeté l’ancre dans la partie ouest de l’Enseada de Belixe, juste au pied d’un vieux fort dans une petite crique. Toute la baie est déserte, formée de hautes falaises et elle est vraiment spectaculaire. Derrière nous se trouve une petite plage où il est possible de débarquer en annexe.

Aucune houle n’est venue nous embêter jusqu’au petit matin. Et il va sans dire que nous étions les seuls à dormir dans cette énorme baie… Tranquilles certes ! Mais peu rassurant quand même.

Oui, Renaissance aurait bien aimé avoir un copain pas très loin… :)

Mouillage canal de Faro, dans la marre

Après une nuit tranquille et un réveil sur une mer parfaitement lisse, nous avons pris aujourd’hui la direction de Faro, promontoire situé le plus au sud du Portugal. A cet endroit, la côte est formée de grandes lagunes sujettes aux marées, qui apparaissent alors comme un ensemble de canaux, de petites îles, de marais et de plages de sable doré… Cela forme le Parc Naturel de la Ria Formosa, havre de paix pour toutes sortes d’oiseaux qui couvre près de 18 000 hectares.

Les 90 milles qui séparent Conil de Faro se sont globalement bien passés (Oh ! On a vu des tortues !)… jusqu’à ce qu’une vedette de la Guardia Civil s’approche de nous ! Pas d’abordage, pas de contrôle de papiers juste quelques questions par-ci par-là histoire de savoir qui on était, d’où on venait et qu’est-ce-qu’on-fabriquait… Mais ! Ils sont repartis en nous laissant cette petite phrase : « Le temps bientôt très mauvais devant ». Oula, hop petit stress ! Pas envie de se refaire balloter dans tous les sens comme la nav’ qui nous a conduit à Gibraltar… Mince, le mauvais temps avec gros vent aurait-il un bon jour d’avance ? Impossible de vérifier leurs dires, on ne capte pas ici. Alors on range tout, on va s’habiller plus chaudement, on sort les vestes de quarts et les gilets, on range les voiles et moteur droit sur Faro… Le vent de NW s’est levé jusqu’à 23 noeuds et était accompagné de houle, tous deux nous venaient en pleine face !

Enfin, le voilier est arrivé au niveau du Cabo de Santa Maria vers 3h30 du matin. Ne voulant pas tenter une entrée imprudente de nuit dans le labyrinthe des canaux menant à Faro, nous avons mouillé à l’est du brise-lame qui nous protégeait efficacement du vent et de la mer.

Petite nuit et réveil juste avant que la marée ne grimpe afin d’en profiter pour remonter les petits cours d’eau. En fait, il y a normalement assez d’eau pour y rentrer à n’importe quelle heure.
Le véritable souci n’est pas la profondeur mais plutôt les courants ! Le bouquin annonce par exemple plus de 7 noeuds de courant dans l’entrée en vive-eau… Hum.

Renaissance a remonté le chenal sans difficultés puisqu’il est relativement bien balisé. Nous avons ensuite mouillé tout au bout dans une petite zone d’ancrage avec environ 4 mètres de profondeur.

Ca fait tout bizarre de voir que les grandes étendues d’herbes présentes à notre arrivée ont carrément disparues sous l’eau à marée haute ! Cette zone protégée nous permettra d’apercevoir des cicognes, des sternes et d’autres piafs inconnus. Une quantité impressionnante de mouches est également venue nous saluer !

Faro et son aéroport sont tout proches. Les avions passent près et nous les voyons atterrir. Demain, Cyril nous quittera, en prendra un et repartira vers Paris…

Nous continuerons donc à deux notre petit bout de chemin vers le Cap San Vicente puis vers la Galice…

Pour de nouvelles aventures on espère !?

Recherches qui ont permis de trouver cet article :

  • https://voyage-de-renaissance fr/vrac-de-nav/peninsule-iberique-2010/algarve2010/mouillagecanaldefarodanslamarre/

Mouillage Puerto de Conil

Enfin, un peu moins de vent !

Sur les coups de 10h ce matin, nous avons quitté le rocher pour passer le détroit de Gibraltar. Heure non choisie au hasard puisqu’elle correspond en fait à celle six heures après la pleine mer du coin. La circulation de l’eau au niveau du détroit entre les deux continents résulte de plusieurs phénomènes de courant. A nous donc de bien étudier les cartes, les heures de marées… afin de pouvoir naviguer vers l’ouest tout en étant aidés par quelques nœuds de courant. Ayé, nous sommes partis !

Derrière, la baie de Gibraltar parsemée de nombreux cargos et d’un gros nuage de pollution s’éloigne petit à petit…

Il n’y a pas un souffle de vent ; Renaissance avance au moteur entre la côte et le chenal qu’empruntent les navires de guerre et de commerce. Ils passent relativement loin de nous, tout va bien.
A bâbord, nous pouvons apercevoir la côte marocaine qui se dessine de plus en plus nettement au fur et à mesure que nous progressons…

La côte marocaine

Nous avions prévu de mouiller au niveau de Tarifa et puis de faire le plein d’eau dans le port car depuis la veille, plus d’eau et plus de jus dans la marina de Gibraltar… Nous sommes ainsi partis avec le réservoir pratiquement vide n’ayant pas vraiment d’autre choix !

Mais une fois arrivés sur place, la donne a changé mdrrr. Tout d’abord, nous nous sommes amarrés dans le minuscule port de Tarifa. C’est en fait un port uniquement de pêche, de commerce et de ferry. Rien n’est adapté pour les plaisanciers surtout pour des plaisanciers en mal d’eau ! Nous sommes donc repartis bredouille mais tout en saluant au passage la gentillesse du ptit monsieur qui nous a montré toutes les bornes incendies du port et qui a même été à la capitainerie pour nous… Et capitainerie qui nous a proposé d’appeler les pompiers… :)

Nous sommes alors ressortis pour contourner l’Isla de Tarifa, sorte de toute petite presqu’île bordée de rochers qui est une zone militaire, fermée donc au public. On peut comprendre l’intérêt majeur qu’elle peut représenter car c’est l’endroit le plus méridional de tout le continent européen. Oui, huit milles nous séparent juste de l’Afrique ! Sans compter que Tarifa est en plein milieu du détroit avec vue sur tous les « va-et-vient » de l’endroit…

Isla de Tarifa : continents européen et africain côte-à-côte

Le mouillage situé à l’ouest de Tarifa est trop venté. Le vent vient d’est donc nous avons décidé de continuer notre route avec ce vent arrière. Voiles en ciseaux avec génois tangonné, Renaissance faisait du bon travail en filant sur l’eau…

Un moment de nav’ agréable au possible ! D’autant plus que la mer était calme, agitée par endroits certes (notamment aux caps) mais d’une douceur sans heurts ni fracas comme la fois dernière hum… :)

Huit heures plus tard, ou 50 milles plus loin, voilà le port de Conil qui prend forme devant nous. Nous balancerons la chaine par 3-4 mètres de profondeur dans ce petit mouillage agréable comme tout. Le décor nous rappelle les calas des Baléares à la différence qu’ici, la pierre des falaises est un mélange d’ocre et de rouge…

Le mouillage sera légèrement houleux en début de soirée puis nous laissera dormir en paix juste à côté d’un petit voilier français…