Mouillage Puerto de Conil

Enfin, un peu moins de vent !

Sur les coups de 10h ce matin, nous avons quitté le rocher pour passer le détroit de Gibraltar. Heure non choisie au hasard puisqu’elle correspond en fait à celle six heures après la pleine mer du coin. La circulation de l’eau au niveau du détroit entre les deux continents résulte de plusieurs phénomènes de courant. A nous donc de bien étudier les cartes, les heures de marées… afin de pouvoir naviguer vers l’ouest tout en étant aidés par quelques nœuds de courant. Ayé, nous sommes partis !

Derrière, la baie de Gibraltar parsemée de nombreux cargos et d’un gros nuage de pollution s’éloigne petit à petit…

Il n’y a pas un souffle de vent ; Renaissance avance au moteur entre la côte et le chenal qu’empruntent les navires de guerre et de commerce. Ils passent relativement loin de nous, tout va bien.
A bâbord, nous pouvons apercevoir la côte marocaine qui se dessine de plus en plus nettement au fur et à mesure que nous progressons…

La côte marocaine

Nous avions prévu de mouiller au niveau de Tarifa et puis de faire le plein d’eau dans le port car depuis la veille, plus d’eau et plus de jus dans la marina de Gibraltar… Nous sommes ainsi partis avec le réservoir pratiquement vide n’ayant pas vraiment d’autre choix !

Mais une fois arrivés sur place, la donne a changé mdrrr. Tout d’abord, nous nous sommes amarrés dans le minuscule port de Tarifa. C’est en fait un port uniquement de pêche, de commerce et de ferry. Rien n’est adapté pour les plaisanciers surtout pour des plaisanciers en mal d’eau ! Nous sommes donc repartis bredouille mais tout en saluant au passage la gentillesse du ptit monsieur qui nous a montré toutes les bornes incendies du port et qui a même été à la capitainerie pour nous… Et capitainerie qui nous a proposé d’appeler les pompiers… :)

Nous sommes alors ressortis pour contourner l’Isla de Tarifa, sorte de toute petite presqu’île bordée de rochers qui est une zone militaire, fermée donc au public. On peut comprendre l’intérêt majeur qu’elle peut représenter car c’est l’endroit le plus méridional de tout le continent européen. Oui, huit milles nous séparent juste de l’Afrique ! Sans compter que Tarifa est en plein milieu du détroit avec vue sur tous les « va-et-vient » de l’endroit…

Isla de Tarifa : continents européen et africain côte-à-côte

Le mouillage situé à l’ouest de Tarifa est trop venté. Le vent vient d’est donc nous avons décidé de continuer notre route avec ce vent arrière. Voiles en ciseaux avec génois tangonné, Renaissance faisait du bon travail en filant sur l’eau…

Un moment de nav’ agréable au possible ! D’autant plus que la mer était calme, agitée par endroits certes (notamment aux caps) mais d’une douceur sans heurts ni fracas comme la fois dernière hum… :)

Huit heures plus tard, ou 50 milles plus loin, voilà le port de Conil qui prend forme devant nous. Nous balancerons la chaine par 3-4 mètres de profondeur dans ce petit mouillage agréable comme tout. Le décor nous rappelle les calas des Baléares à la différence qu’ici, la pierre des falaises est un mélange d’ocre et de rouge…

Le mouillage sera légèrement houleux en début de soirée puis nous laissera dormir en paix juste à côté d’un petit voilier français…

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