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Guana Island

Suite de la journée, navigation tranquillou de 6 milles, au portant sous génois et sous le soleil. Mer plate, petit vent… On a l’impression d’être en vacances ! Comment ça pas sérieux d’écrire ça quand ça fait plus d’un an et demi qu’on se promène sur les mers au gré des vents et de nos envies ? Bah oui mais figurez vous que ce n’est pas tout le temps comme ça ! Même en bateau, y’a des jours avec et des jours sans… Là, en l’occurrence, c’est plan-plan ! :)

J’ai repéré une petite anse au nord de Great Camanoe où nous devrions y être tranquilles. Nous passons par le chenal pas bien large entre Little et Great Camanoe et prenons la direction de Lee Bay. Une fois sur place, nous découvrons une zone de mouillage loin de tout mais pas franchement attirante. Bof, trois bateaux sont déjà à l’ancre devant la mini plage de cailloux et en fait, c’est un peu glauque… Pas grave, Renaissance reprend sa route vers l’ouest et se dirige à présent vers White Baie sur Guana Island.

Une jolie franche de sable blanc bordée de cocotiers se dessine alors. Malheureusement, le site est envahi de bouées toutes neuves. Rien à faire, elles ne sont pas obligatoires alors nous mouillerons ! 5m de fond bien clair et l’ancre est lâchée. Dès que le bateau commence à tirer sur sa chaîne, je sens cette dernière gratter. Ce qui ne laisse rien présager de bon ! (Ca gratte quand le fond est dur : corail ou roches, et dans les deux cas, c’est mauvais…) Je me jette à l’eau pour voir ça et effectivement je découvre que ce que nous pensions être du beau sable blanc n’est que morceau de corail mort cassé et broyé. Pire, l’ancre s’est empêtrée sous un gros bloc ! Vite on relève. Pas de bobo si ce n’est qu’un gros bout reste coincé et remonte sur la pioche. Partout le fond semble être du même acabit donc nous finissons sur bouée…

Fatigués, nous resterons ici pour la nuit même si nous considérons que ces corps morts à 30$ ne sont que du racket. En fait, ce qui nous fait râler le plus, c’est de voir tous ces énormes bateaux de richou qui viennent mouiller juste devant. Devront-ils également payer ? Non car ils n’utilisent pas de bouée. Mais pourtant, mouiller dans le corail est très formellement interdit non ? Bon si tout le monde s’en fout.

Ça me rappelle un peu l’histoire des Saintes. Bouées obligatoires et payantes pour les « petits » bateaux de passage pour soit disant protéger les fonds. Par contre, le gros promène couillons avec son énorme ancre et la chaîne qui va avec et qui va labourer le fond n’est bien sûr pas concerné.

Ici personne ne nous oblige à rester alors haut les cœurs les radins !

Consolation, nous passerons une super méga nuit. Tout est très calme, et nous sommes seulement quatre bateaux. Le vent a cessé et les oiseaux voltigent dans les airs. Yoda est carrément dépassée mdr ! Elle coure à la poursuite des fous et des pélicans qui plongent à 2m du bateau mais également après les gros poissons qui chassent les plus petits… On rigole !

White Bay, île encore privée !

Pas très gracieux, mais très bons pêcheurs !

Foirer son arrivée

Il fait encore nuit mais réveil de bonne heure histoire d’arriver assez tôt sur English Harbour à Antigua ! La zone de mouillage n’étant pas très grande, nous préférons tenter d’y être dans les premiers… C’est loupé ! Apparemment, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette super idée et c’est une dizaine de bateaux qui quittent Deshaies avant les 6h du mat’ en direction du nord…
Nous levons l’ancre peu de temps après au même moment que notre voisin anglais de devant.

Bonne surprise, la houle est moindre ! C’est déjà un peu plus confortable. De plus, nous sommes au travers et Renaissance avance bien. Par contre, nous rôtissons sous ce soleil de plomb qui travaille à nous donner de bons coups de soleil. Yoda, qui d’habitude boude et passe la navigation a sommeillé dans le carré, vient nous rejoindre et ne semble pas trop souffrir de la mer ce coup-ci.

No stress… :) Un peu Maru sur les bords…

Nous mettrons 7 heures pour avaler les 43 milles entre Antigua et la Guadeloupe, pas mal. Comme d’hab, le vent forci à l’arrivée et cumulé à la fatigue, voilà pas qu’on commence à s’embrouiller tous les deux pour une bêtise pendant le rangement des voiles ! C’est toujours la même chose, le même schéma : il s’énerve, ça m’énerve qu’il s’énerve, on s’auto énerve, ça gueule, ça braille… Chacun vocifère de son côté, de toute façon avec le vent on n’s’entend pas ! :)

Bref on arrivera en râlant dans un English Harbour tout calme. Ou comment passer discret… On sent le regard des autres, ça en rajoute une couche mdr ! On s’y reprend à deux fois pour poser l’ancre là où on l’voulait alors qu’il n’y a pratiquement plus de vent. Le bateau de devant nous scrute sans vouloir nous dire bonjour et se met debout dans son cockpit face à nous rrrr.
Quoi t’as un problème toi aussi là !?
Marche arrière, sommes bien crochés et mouillés juste devant notre voisin de Deshaies, qui lui est arrivé un petit temps avant. Salut copain de route !
Et puis d’un coup, bah la pression retombe et s’évanouit. Réconciliation illico et apéro ! ;)

Quelques instants après, un nouveau voilier se présente dans la baie pour mouiller à nos côtés. Nous sommes dehors donc observons discrètement la manœuvre. Celle-ci sera d’ailleurs parfaite et nous remarquons aussitôt qu’ils portent tous les deux des casques ! C’est nouveau et ça semble devenir à la mode puisqu’on en voit de plus en plus… Hum ça peut être pratique pour éviter de s’embrouiller et surtout de se donner en spectacle devant tout le monde… Ce sont en fait des talkies-walkies sur casques, un pour monsieur à la barre et un autre pour madame au guindeau. J’imagine que la chose a initialement été conçue pour des bateaux de 50m mais pourquoi pas hein !
Et puis ça fait très PRO, très style, très balai-dans-le-cul distingué… ! :)
Alors ça nous fait réfléchir, est-ce peut-être une solution pour nous ??
Mouai…. Bof pas convaincus ! En plus, je crois qu’on arriverait bien à s’engueuler par casques interposés :) et puis bon rassurez vous, tous nos mouillages ne se font pas en hurlant et en levant les bras au ciel quand même hein ! On est civilisé rooh…
(Du moins quand on essaie… :)

Bye la Dominique

Tout dernier jour en Dominique ! En début d’aprèm, nous sommes partis visiter le Parc National Cabrits, espèce de promontoire stratégique qui domine toute la baie de Portsmouth. On y trouve les ruines d’une vieille garnison et le Fort Shirley en bonne partie restauré. Bon entre nous, c’est plus pour se dégourdir les orteils en forêt que pour la visite de ce site historique témoin des anciennes querelles entre Français et Anglais…

Petite et rapide découverte du Fort et en avant pour une grimpette du Cabrit Ouest. Arrivés là-haut et bien une super méga vue… sur un vieux canon tout rouillé ! Arf. Bon du coup, re-grimpette sur Cabrit Est à travers une végétation assez sèche où plusieurs serpents (couleuvres) croiseront notre route…

Tiens en cherchant sur la toile leur nom (pas trouvé d’ailleurs, est-ce une couresse ?), on découvrira que sur cette île vivent également quelques boas constrictors !
Brr, et dire qu’il y a quelques jours on faisait les andouilles paumés dans la jungle !

 

Fort Shirley, c’est beau, c’est propre, y’a pas un brin d’herbe qui dépasse ou qui part de traviol’ !

Bon sinon l’intérêt de cette balade réside sans aucun doute dans l’exploration des anciennes ruines éparpillées sur le chemin. Dans et sur celles-ci, d’énormes arbres (figuiers maudits ?) tous pleins de racines se sont installés et rendent l’ensemble tout à fait sympathique vous n’trouvez pas ? :)

Le lendemain, nous avons récupéré notre ancre et nous avons mis le cap sur l’archipel des Saintes. Navigation super trop pourrie. Vent potable au travers voire un peu fort, mais une mer courte et dégueulasse ! Yoda nous a fait un petit miaou de détresse suivi d’un gros dégueuli ! J’ai bien failli l’imiter malgré l’anti mal de mer gobé assez vite. Et lorsqu’en fin j’ai réussi à me détacher un peu de la mer et de ce qui nous entourait en m’évadant dans mes pensées, une grosse vague en a profité pour percuter le bateau et m’a littéralement douchée ! Rincée jusqu’aux os pour le coup !
Arrivée très stressante et trop rapide (7/8 nœuds) dans la passe sud ouest des Saintes sous un ciel tout gris avec des satanées rafales qui redoublaient de violence… Ouf, bon on y est. Renaissance s’est installé sur une des bouées obligatoires et payantes devant Grand Bourg sur Terre-de-Haut.

Le pire maintenant, c’est qu’après cette navigation désagréable et fatigante, nous savons éperdument que notre soirée et la nuit qui suit ne seront guère mieux tellement l’endroit est actuellement rouleur…

Au lagon bleu

Comme prévu, on a demandé à la capitainerie de changer d’emplacement et s’il était possible d’avoir une place au lagon bleu. Requête tout de suite acceptée puisque le port est actuellement loin d’être plein.
Bref, Renaissance a rejoint son nouveau p’tit coin et en plus, nous sommes maintenant sur catway. Fini le collé-serré avec les voisins, et surtout les places sont méga larges. L’environnement est très calme et tout le monde semble se connaître. Un tiers de bateaux à moteur, un tiers de voiliers habités et un autre de voiliers plus ou moins désarmés pour la saison…

A côté de nous, il y a un dériveur avec à bord… 3 toutous ! Euh… Bon, renseignements pris, ça ne devrait pas poser de souci avec Yoda qui d’ailleurs, passe maintenant de longues heures à les observer… Et puis, comme ils ont également la maison ici, ils ne sont en fait pas souvent là. En face, il y a aussi Bouboule, un labrador noir que notre matou adore et avec qui ça se passe bien sauf bien sûr quand elle tente de lui piquer son bout de pain ! Elle a également fait connaissance avec les deux chats qui traînent sur le ponton. Un jeune rouquin qui a des idées derrière la tête et qui squatte souvent notre bateau… Et avec le deuxième qui lui est un gros pacha beaucoup moins sympathique ! Mais quelle vie sociale hein ?

Le souci, c’est qu’madame fait sa maline devant les copains et se retrouve à la flotte après avoir escaladé le portique des voisins ! Et hop un premier bain de mer dans le lagon ! Ensuite, ça s’éclate à chasser le crabe ou ça veut grimper sur des cata-immeubles et plouf encore le chat…

Heureusement, nous étions là à chaque fois pour la remonter. Du coup, on la laisse vagabonder mais tout en gardant un œil sur elle et parfois, elle porte une petite longe. Oui bon, je sais un chat c’est fait pour aller se balader et faire ses affaires tranquille pénard… Mais on s’déculpabilise en se disant qu’on préfère cent fois ça à un chat noyé. Et puis tout ça c’est nouveau, les pontons, le port, les chiens qui, non, ne sont pas tous des copains, les caddies, les passants à qui elle réclame toujours une caresse… Une vraie petite star à la « coquetterie dans l’œil »… Les dernières fois qu’elle a vu le bateau au port sont loin ! A Hendaye, avant le départ, elle était tout bébé et n’arrivait même pas à grimper sur les banquettes. A Mindelo, bah elle est tombé à l’eau et n’a plus trop fait l’andouille après. Au marin, elle était possédée par ses chaleurs et ne nous quittait pas d’une semelle…

On espère seulement qu’elle va prendre un peu d’expérience et également conscience que non, les Chats ne se penchent pas sur l’eau à raz le ponton pour aller voir ce qui se trame dessous et que non, ils ne sont pas non plus toujours à la recherche du point de vue le plus haut et le plus inaccessible ! :)

Alors, ça remet les idées en place ?

Sinon, les choses ont bien avancé. Le nouveau pataras est en place. L’assurance, c’est ok. La franchise d’octroi de mer, c’est fait. Je reviendrai là-dessus un peu plus tard…

Nous sommes maintenant fin juin et sur les bateaux, les gens commencent un peu à s’activer pour les déshabiller. Nous avons suivi le mouvement, et les voiles sont rangées, l’éolienne, le radar et les petits panneaux solaires aussi. On a aussi investi dans de nouvelles amarres…

Un bout du lagon

Je n’ai toujours pas trouvé de boulot malgré mes mails, coups de tel et CV redistribués.
Je pensais au départ que c’était le fait que mon adresse soit à la marina, plus le fait que je n’ai pas travaillé depuis un moment, et plus le fait que mon CV ne soit pas trop le reflet d’un parcours stable… qui me discréditaient. Mais en fait, il s’avère que les établissements de soins en Guadeloupe ne vont pas très bien (ex : CHU, CHBT, une solution ?…). Conclusion, il n’y a pas, ou peu d’embauches. Et puis je pense que s’il y a besoin, la préférence va d’abord à l’embauche « locale »…
Voilà faut donc que je trouve à m’occuper et vous allez me dire que sur un bateau, ça tombe bien, les occupations ne manquent pas. Et c’est vrai ! Mettre le blog à jour (2 mois de retard pfff), couture, peinture, grand lessivage, et autres trucs bien ch*ants qu’on repousse toujours au lendemain n’attendent que moi.
Aaah.. Laissez-moi juste le temps de retrouver et d’organiser ma motivation et promis, je m’y mets… :)
Et moustiques, tenez-vous bien, je passe à l’offensive !