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Mémorable passage en 2010

En tout premier lieu, tous mes vœux pour cette nouvelle année !

En espérant que vous ayez bien festoyé et réveillonné, et qu’elle vous apportera tout ce que vous souhaitez (gaieté, santé et pas envie d’énumérer hé) !

Bah moi cette année 2010, je l’ai vu arriver celle-là… Sans eau chaude… Ni chauffage !! Aaah une calamité ! :)
A l’heure fatidique où le champagne et autres alcools coulaient à flot, où les panses étaient déjà bien remplies de nourriture festive et où des « Joyeux nouvel an » fusaient de toute part, je me débattais à essayer de faire au moins fonctionner l’électricité dans le voilier entre aller-retours d’un disjoncteur à l’autre ! Et quand on n’y connait rien dans ce domaine, je peux vous avouer que ce n’est pas une chose aisée.
Situation qui a quand même duré quelques jours… Bref, restée sur le voilier car travaillant à l’hosto pour le nouvel an, on peut assurément dire que je me suis éclatée !

Arf, le bateau… Faut vraiment en vouloir parfois, nan ?

Ca caille au bercail

Aglagla qu’il fait froid !

La température extérieure varie entre 0 et 5°C en ce moment… Et dire que la semaine dernière, on se baladait dehors encore très légèrement couvert ! L’hiver a définitivement pointé le bout de son nez avec son lot de grelottements et de claquages de dents. En plus du froid sec, un petit vent glacial vous rappelle que vous n’avez pas bien fermé le haut de votre manteau et que vous auriez du, quitte à avoir l’apparence d’un boudin emmitouflé de haut en bas, piquer le bonnet déformé qui traine lui bien au chaud au fond d’un placard…
Les quelques passages obligatoires dans ce froid prennent l’allure pour moi de courses très sportives où le seul objectif est d’arriver le plus vite possible à la destination chauffée. J’admire par la même occasion les quelques courageux promeneurs qui parsèment mon chemin.
A l’intérieur du voilier, c’est pas le pied ! L’artisanal chauffage à eau du capitaine a du mal à nous offrir une température ambiante correcte. Tout est fermé et les hublots gelés sont calfeutrés avec de l’isolant en alu afin d’éviter le plus possible les déperditions de chaleur… Ça fonctionne plus ou moins, enfin, j’ose espérer que ça marche un minimum. En tout cas, ça règle temporairement le problème du manque de rideaux aux hublots mdrr !
Ce matin, je me suis levée la tête embrumée et chaire de poule au bras, je me suis dirigée vers le thermostat. Verdict : 8,5° ! Aaah… (cri d’horreur et de désespoir) Bref, de quoi être de bonne humeur de bon matin ! En route chauffage, t’as du boulot ! Quelques instants après, assez longs ces instants, la température est difficilement remontée à 13° à coup de souffle tiède puis froid ou presque…
Bon je me plains mais j’ai encore le privilège de travailler dans un endroit bien chauffé, mais pas le chef… J’espère ainsi que cela ne mettra pas nos (ses) humeurs et nos (ses) nerfs à vifs, et surtout que le moral sera épargné parce qu’avoir tout le temps froid, bah ça use.

Interrogation du jour : chauffage à eau ? Euh… ça ne gèle pas l’eau ?   :)

Nouveau port, nouveau décor

Cela fait maintenant quelques jours que nous sommes au port de Sète et petit à petit on se fait à ce nouvel environnement.
Le Môle Saint Louis compte 345 anneaux et nos premières impressions sont plutôt bonnes.
La capitainerie qui est flottante nous a accueilli très sympathiquement ! C’est un petit port super vivant qui nous change de Port Camargue. C’est toujours surprenant de voir autant de monde sur le ponton. Bon ok, nous sommes au ponton dédié aux visiteurs mais quand même ! Pour ce qui concerne les tarifs, un mois à Sète nous coûtera 331 euros ainsi qu’un supplément de 30 euros mensuels car nous vivons à bord.

Ah oui ! Ca y est ! Le voilier est désormais également mon chez-moi. J’ai emménagé il y a peu, ramenant avec moi quelques cartons au grand dam du capitaine qui considérait mes affaires comme une espèce de bordel inutile sur le voilier ! J’ai donc du lutter pour les lui faire accepter :) Et sincèrement… Si on devait objectivement comparer qui de nous deux possède le plus grand bazar qui ne sert à rien sur le bateau, je ne serai pas en tête de liste mdrr !
« C’est quoi ce truc, c’est à jeter ? » (Je tiens alors dans les mains une sorte de fil tout tordu et à moitié pourri) … « Euh non mais c’est à garder, on ne sait jamais ! » …
Bah voyons, et c’est moi qui entasse…

Sinon, il fait beau et bon ! Sète est une ville pleine de charme et de petits coins à visiter. Côté boulot sur Renaissance, on n’avance pas du tout en ce moment. Il faut dire que Jean-Rémy reprend le travail lundi prochain, moi le lundi d’après, alors entre repos et ballades, on profite avant de reprendre …


Les petits points noirs du tableau :
Le voilier comme tous les autres bateaux bouge relativement beaucoup à chaque passage de chalutiers et autres…
La propreté des eaux du port est plus que bof…

Un voilier maison

Etat des lieux fait, remise des clés ok, caution récupérée… J’abandonne maintenant le petit appartement qui m’a accueillie pendant mes trois ans et demi d’études. Je tourne ainsi une page. Ca fait toujours bizarre de quitter ce qui a été son chez-soi, j’en suis un peu mélancolique. Et pourtant, Arles, ses rues étroites, son Rhône et surtout la promiscuité que j’avais avec mes voisins ne me manqueront pas…

Faut dire que c’est une toute nouvelle aventure qui m’attend ; celle de vivre avec Jean-Rémy à bord du voilier ! Bref, faire de ce bateau un sympathique chez-nous ; un petit cocon bercé sur son plan d’eau. Même si personne ne m’a rien dit, je crois que mon entourage a pensé que cette idée de vivre à bord était un peu farfelue, et ils n’ont peut-être pas tord à près tout ! Quel intérêt peut-on trouver à quitter la sécurité et le confort d’une habitation pour aller se carapater dans un bateau riquiqui tout comme des associaux anti-conformistes ? Riquiqui… Et étouffant, et humide et qui gigote sans cesse ! Haha allez donc savoir… :)

Pour ma part, je n’ai qu’une hâte, c’est de rejoindre le loubard dans son antre avec mes trois cartons. Je m’y vois déjà, tous les deux vivant d’amour et d’eau fraîche, naîve utopiste que je suis ! Résider sur son voilier offre certains avantages (le premier étant financier, faut pas s’leurrer…) mais aussi certains inconvénients. Celui qui vient directement à nous, c’est le fait de ne plus avoir d’adresse postale. Nous nous sommes donc arrangés pour rester chacun domicilié chez nos parents, ces derniers auront donc la tâche de récupérer lettres et courriers et de nous tenir informer de l’urgence de ces derniers…

Bientôt nous rejoindrons Sète, lieu premier de ces nouvelles pérégrinations ! A partir de là, nous serons donc des espèces de vagabonds en bateau, des marginaux de pontons, des manouches flottants ou simplement une pomée accompagnée d’un hirsute qui ne sait pas trop dans quoi elle met les pieds…

 

Oh et puis appelez-ça comme vous l’voulez… :)

 

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